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Avis de Recherche ne se soumettra pas !

Le jeudi 16 octobre 1980.

Après les perquisitions sur Paris et la banlieue les 17, 18 et 19 juin derniers, c’est à Lyon, le 24 juin, à la librairie La Gryphe, qu’on rencontre les gendarmes en action.

Le 12 août à Marseille, la PJ profite d’un attentat fasciste pour perquisitionner la coordination nationale OP20 ; elle saisit un certain nombre de documents dont quelques-uns concernant Avis de Recherche.

Le 20 septembre, c’est la PJ de Mulhouse qui part en chasse contre le GRIT. Plusieurs perquisitions sont effectuées et un militant antimilitariste est embarqué et longuement interrogé au commissariat central.

Toujours sans résultat. Dernière opération en date des gendarmes Le 30 septembre à Publico, où la vaillante brigade de Tétart saisit 60 exemplaires d’Avis de Recherche. [Nous indiquions dans le ML nº 370 « 600 exemplaires ». Il fallait lire 60. NDLR].

Pendant ce temps-là, Avis de Recherche continue son petit bout de chemin. Et son combat. Nous avons plus d’un tour dans notre sac. Et nous sommes loin d’avoir brûlé nos dernières cartouches. Le numéro 25 vient de paraitre vingt pages, de nouvelles rubriques, de nouvelles dénonciations aussi sur les hautes sphères militaires. Nous accusons Bourges, avant de quitter son poste, a fait nommer comme Gouverneur militaire de Paris, un ancien chef barbouze, spécialiste de la contre-guérilla. Pourquoi ?

Avis de Recherche est donc toujours en vente à Paris, Lyon, le Mans, Montpellier, Lille, Compiègne, Perpignan, Creil, Metz, Bordeaux et Grenoble. Il est diffusé par de très nombreux groupes anarchistes et antimilitaristes.

Il en faudra beaucoup, vraiment beaucoup pour nous faire taire. Il y a aujourd’hui de 15 à 18 000 insoumis en France, plusieurs centaines d’objecteurs, plusieurs milliers d’antimilitaristes. Il leur faudra mettre un gendarme à la recherche de chacun de nous, puis nous arrêter. Puis nous faire comparaître devant leur justice. Puis nous foutre en taule. Y’aura pas assez de places dans les taules. Et même s’il y avait assez de place, on continuerait le bordel, tous ensemble, à l’intérieur.

Avis de Recherche est une voix, une voix qui dénonce le quadrillage généralisé d’un pouvoir étatique, une voix qui dénonce la soumission, la résignation. Une voix qui appelle à la résistance. Nous ferons tout, avec vous tous qui vous sentez concernés, pour que cette voix ne s’éteigne pas et qu’elle s’élève plus fort encore ; pour devenir un cri, un espoir.

Ici ou ailleurs, à bientôt !

Avis de Recherche — octobre 80.