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éditorial du nº 1293

Le jeudi 17 octobre 2002.

La guerre ! Voilà la solution proposée par nos gouvernants aux problèmes sociaux, politiques ou économiques que soulève la mise en place de l’ordre mondial qu’ils tiennent à nous imposer à tout prix : la guerre sociale avec la criminilisation de la pauvreté et de la marginalité, qui permet d’utiliser des hordes de CRS ou de gendarmes et autres gardes républicains (ces deux dernières catégories étant des militaires) secondées par des commandos de la BAC pour « pacifier » les cités dortoirs où l’on a parqué les catégories sociales les plus défavorisées ; les guerres civiles, nées des coups d’État manipulés par les colonisateurs économiques ; et enfin la guerre ouverte à certains pays qui refusent de se plier aux exigences du « Conseil de sécurité » de l’ONU où seuls les pays les plus puissants disposent d’un droit de veto qui leur permet d’étendre leur dictature sur l’ensemble des pays de cette planète.

Il y a un an était lancée la campagne contre les Talibans et les waabites d’Al Qaida par ceux qui avaient contribué à les mettre en place pour, prétendument, libérer les Afghanes et Afghans du joug imposé par ces fondamentalistes religieux. Aujourd’hui, après un an de massacres de civils et de prisonniers de guerre, au mépris de toutes juridictions internationales, je demande où en est la libération du peuple afghan livré aux anciens chefs féodaux et chéfaillons de guerre en échange de contrats pétroliers de construction d’oléoducs.

Aujourd’hui, nos vautours de la real politik tournent autour de la deuxième réserve mondiale de pétrole de la meilleure qualité. Ne nous fions pas à nos dirigeants européens qui semblent trainer des pieds avant de s’engager dans la nouvelle guerre contre l’Irak… dont le clan de George W. Bush a pris l’initiative. Leurs tergiversations ne sont motivées que par le partage du gâteau. Dont la plus grosse part reviendra à ceux qui prendront l’initiative. C’est pourquoi les Européens préfèreraient que cela passe par l’ONU, alors que le gouvernement américain se verrait découper lui-même les parts.

Les États oppriment le peuple au moyen de leurs armées… Exigeons l’abolition de toutes les armées !