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« La Collectivité de Calanda, 1936-1938 » Miguel Celma

Le jeudi 5 novembre 1998.

Lors des réunions publiques organisées par les composantes du mouvement libertaire, il arrive toujours un moment où un orateur illustre ses propos par un exemple tiré de la révolution espagnole. Il y a aussi en général un crétin pour s’exclamer ; « y en a marre de toujours parler de la guerre d’Espagne ». Le curieux de l’affaire réside dans le fait que lors des colloques, émissions en direct, commémorations, etc. il y ait moins de monde pour s’écrier « Y en a marre de la révolution française ou … de la révolution russe ! », etc. C’est dire si en ce qui nous concerne on n’arrêtera pas d’en parler.

Et pour nourir nos reflexions, que peut-on imaginer de mieux que les récits de ceux qui ont été au cœur de l’événement ? L’un de ceux-là s’appelle Miguel Celma. Il réside en ce moment du côté de Toulouse, mais en 1936 il a assumé une tâche de secrétaire du comité de gestion de la collectivité de Calanda, dans la province d’Aragon.

Son expérience personnelle (et collective), il l’a racontée en 1979 aux membres du collectif « Equipo juvenil confédéral ». Les mêmes qui ont, depuis, réalisé avec Richard Prost Un autre futur. En 1997, cette interview a été publiée sous forme de forte brochure (1) par l’Union régionale parisienne de la CNT.

Si vous souhaitez vous plonger dans l’œuvre constructive de la C.N.T. espagnole, n’hésitez pas. Vous trouverez difficilement un meilleur guide que le compagnon Miguel. L’utopie d’hier pour l’utopie de demain. Les réalisations d’hier pour les réalisations de demain.

Yves Peyraut


Éditions CNT-RP, 50 FF.