En 1995, la commission Femmes de la Fédération Anarchiste a réalisé une exposition intitulée Du sexisme ordinaire : impressions sur papier.
Il s’agissait, à partir de l’examen des photos, dessins, mises en scène ou mises en pages de médias écrits (journaux quotidiens, revues professionnelles, presse féminine, catalogues, affiches, à l’exclusion de tout support à visée pornographique), d’analyser le regard portés sur les femmes et les hommes par les journalistes, photographes, graphistes, publicitaires. Une trentaine de panneaux décrypte cette oppression quotidienne et dénonce une image des femmes dégradante, humiliante, morcelée, qui agresse toutes et chacune dans notre identité, qui bafoue notre dignité. La banalité et la fréquence de ces agressions sont telles qu’elles en deviennent invisibles, insidieuses, au point qu’on en oublierait de les combattre.
Un sexisme construit dès le moyen-âge : la femme représente les maux de la terre (« Il ne peut arriver par elle que dommages et tristesses de toutes sortes. »), la ruse, la malice (« Eve cajole tant et si bien son compagnon que celui-ci ne peut lui résister… »), tandis que les attributs accordés à Adam par Dieu sont la force, la réflexion, le courage [note] .
Une étude, réalisée sur 25 numéros de Libération entre mai et juillet 1995, montre que, sur les 7 ou 8 photos présentes en moyenne à la une de chaque numéro, 6 représentent des hommes. Et dans les pages intérieures, 80 % des photos illustrent des hommes. Le bilan quantitatif n’est pas très brillant ; quand on se penche sur le bilan qualitatif on est d’autant plus effarées. Ainsi, les photos de femmes ont pour thèmes : la femme exploitée, la femme réfugiée, la femme victime, la femme au foyer, l’épouse de, la mère de, la fille de, l’objet sexuel, la putain.
L’image des femmes dans la publicité n’a rien à envier à l’image des femmes dans les médias dits « objectifs »" : caricatures, stéréotypes, exploitation sont légions, tout est bon pour faire vendre : c’est une banalité mais constatez-en vous-même la répétition !
Ce slogan concluait l’exposition : « Affichées, promotionnées, consommées, violées, Y ’en a marre ! Réagissons ! ». Ce travail collectif a permis de réaliser à quel point le sexisme était banal, quotidien et qu’il n’épargnait personne, et les nombreux débats réalisés avec ce support ont appris aux participant.es à lire les images et les discours avec des lunettes féministes !
En 1999 paraît une enquête sur la place des femmes dans les médias : Dites-le avec des femmes, le sexisme ordinaire dans les médias. Ses auteures, Virginie Barré, Sylvie Debras, Natacha Henry et Monique Trancart ont croisé leurs regards pour livrer, non sans humour, les constats de deux analyses statistiques coordonnées par l’Association des Femmes Journalistes (AFJ) : la première portant sur le contenu de 20 médias dans 77 pays au cours d’une seule journée (le 18 janvier 1995) ; la seconde, menée de septembre 95 à août 96, épluchant sept médias français [note] . Les résultats des deux enquêtes s’entrecroisent finalement d’assez près, et les chiffres sont éloquents. Pour cinq à six hommes cités dans l’information, une seule femme. Et encore faut-il tenir compte d’autres variantes, telles que la profession ou la victimisation. En effet, l’activité la plus fréquente des femmes présentées dans ces médias est justement l’inactivité : 34,5 % d’entre elles sont citées sans aucune référence à une activité professionnelle. Et les sujets où elles sont le mieux représentées sont le logement (33 %), les questions d’éducation et de garderie (30 %), les crises internationales (25 %) et les arts et variétés (25 %). Les hommes étant généralement plutôt interrogés sur des sujets touchant à la défense nationale, aux négociations internationales, à l’économie et aux affaires, à la guerre, au terrorisme… Dans le même ordre d’idée, les femmes dans l’info sont souvent présentées comme des victimes (une sur six contre un homme sur quatorze). Ce qui tend à légitimer l’idée qu’elles seraient plus en danger (notamment la nuit) que les hommes. Cette manière de montrer les choses est non seulement fausse, mais elle est aussi manipulatoire. Infantilisées, les femmes sont aussi très souvent invisibilisées : une sur trois est anonyme contre un homme sur sept. Et dans un cas sur treize les journalistes se contentent de citer leur prénom alors qu’ils ne prennent cette liberté que pour un homme sur cinquante. Autre constatation, tout aussi éclairante, 1/3 des personnes interrogées dans ces médias, pour 95-96, sont des politiques. Et dans ce tiers seulement 6 % de femmes. Il faut dire que la tendance des médias à privilégier essentiellement l’information "institutionnelle" et les dirigeants ne favorise guère leur présence. Enfin, quand les journalistes daignent interroger des femmes c’est souvent sur le mode de la familiarité. Le tutoiement est alors de mise et les femmes ont alors une fâcheuse tendance à perdre en route leur patronyme [note] …
Ces deux exemples d’analyse n’ont, hélas, pas pris une ride : vingt après les choses n’ont guère changé !
Quelle place des femmes dans le métier de journaliste ?
Les femmes sont arrivées tard dans la profession (dans les années 30, 98 % des journalistes étaient des hommes).
Selon l’Observatoire des métiers de la presse, elles représentaient en 2014 46,4 % des journalistes (elles étaient 40 % en 2000) mais elles ne sont que 41,1 % à la télévision contre 48,1 % dans la presse écrite. L’équilibre est inversement proportionnel à la hiérarchie des postes occupés : si elles représentent presque 49 % des reporters rédacteurs-trices, elles ne sont en revanche que 44 % chez les chefs de rubrique, d’agence ou de service, 36 % chez les rédacteurs en chefs, et à peine 26 % chez les directeurs de publication ou de rédaction. Alors qu’elles forment près des 65 % des secrétaires de rédaction…
Les salaires n’échappent pas à la situation générale : un reporter rédacteur homme gagnera en moyenne 229 € de plus qu’une collègue, un rédacteur en chef homme 553 € de plus. Et en ce qui concerne les types de contrats, près de 78 % des hommes sont en CDI contre 70 % des femmes, tandis que 18 % sont pigistes ou en CDD contre 25 % des femmes [note] .
D’après l’enquête de la Scam, « De quoi vivent les journalistes ? » de novembre 2013, le déséquilibre hommes-femmes est marquant. Alors que leur poids dans l’enquête est équivalent, les femmes représentent 62 % des plus bas revenus (soit moins de 20 000 euros par an) et seulement 16 % des plus hauts (supérieurs à 100 000 euros par an) [note] .
Des rapports officiels confirment les analyses féministes
En 2008, un rapport signé par Michèle Reiser et Brigitte Grésy sur « L’image des femmes dans les médias » montre que les femmes restent trop souvent « invisibles » ou « secondaires » dans nombre de médias français (radio, télévision, presse, internet). Il met en lumière le décalage toujours important entre la vie des femmes aujourd’hui et leur place et leur image dans les médias, ainsi que la persistance de stéréotypes. Les femmes représentent en effet aujourd’hui plus de 43 % des journalistes, une proportion qui devrait croître puisque 60 % des élèves en écoles en journalisme sont des filles. La commission constate que les femmes sont toujours moins présentes dans le contenu et dans l’expression ou le temps de parole. Les femmes présentes dans les médias « sont plus anonymes, moins expertes, davantage victimes que les hommes » souligne le rapport. La commission propose notamment la création d’une mission pérenne de suivi des stéréotypes féminins dans les médias [note] .
La Commission sur l’image des femmes dans les médias prévue par le rapport de 2008 est créée. Afin d’inscrire dans la durée la vigilance sur cette question, elle propose une démarche d’autorégulation portée par les médias, visant à améliorer la place des femmes dans les médias. Un acte d’engagement est signé entre les représentants des médias, la Commission sur l’image des femmes dans les médias et la ministre chargée de l’égalité En 2011, un nouveau rapport, réalise un bilan de cette démarche : Les expertes : bilan d’une année d’autorégulation [note] .
Le sexisme des médias pointé du doigt
Le 20 octobre 2014, un rapport concernant la lutte contre les stéréotypes sexistes et pour l’égalité femmes-hommes dans les médias, l’éducation et la communication institutionnelle a été remis à Marisol Touraine, Ministre des Affaires sociales, de la Santé et des droits des femmes et à Pascale Boistard, Secrétaire d’État aux droits des femmes. Publié par le Haut Commissariat à l’Égalité entre les femmes et les hommes, ce rapport dénonce le sexisme présent dans les médias et l’éducation.
Actuellement, seul 32 % du temps de prise de parole est occupé par des femmes dans les médias et dans les manuels scolaires, ces dernières ne constituent que 10 % des personnages présentés. Les subventions de l’État sont de 281 millions d’euros dans le marché des manuels scolaires, 880 millions dans celui de la communication institutionnelle, pour aller jusqu’à 3 milliards d’euros dans l’audiovisuel public.
Le HCEfh formule 34 recommandations afin d’engager une démarche progressive, globale et structurante en deux étapes :
— d’abord rendre visibles les stéréotypes de sexe. Pour cela, le HCEfh propose des outils, sous la forme de grilles d’indicateurs – en priorité à destination de 3 familles d’acteurs et actrices des médias, de la communication institutionnelle et des manuels scolaires ;
— ensuite généraliser le mécanisme d’éga-conditionnalité des financements publics. Ce mécanisme consiste à subordonner tout ou partie des financements publics transférés à un tiers au respect de l’égalité femmes-hommes et à la lutte contre les stéréotypes de sexe.
L’éga-conditionnalité constitue à la fois une condition de la juste et efficace utilisation de l’argent public, ainsi qu’un puissant levier de transformation, vers une société plus égalitaire [note] .
Des actions et des luttes de femmes journalistes
Face à ces inégalités, tant dans le traitement de l’information, le sexisme des médias, que de leur place dans la production de la presse écrite et audiovisuelle, les femmes journalistes ont commencé à s’organiser et à protester :
Le site nouvellement créé Les Nouvelles NEWS veut donner la parole aux femmes autant qu’aux hommes, faisant le constat que, dans les médias d’information générale, les femmes représentent moins de 20% des personnes citées et sont en général stéréotypées (mère de famille, victime, épouse, anonyme, etc.)… tout comme les hommes : à eux la politique, l’économie, le sport, à elles la vie privée, la mode. Ce n’est pas ainsi que nous vivons, mais c’est ainsi que les médias nous montrent. Et, le plus souvent, nous nous conformons à cette image.
Les Nouvelles NEWS n’est pas un journal féminin : il s’adresse aux hommes et aux femmes. Ce n’est pas qu’un journal féministe : la question femmes n’est pas le seul objet de l’info. Il s’agit de présenter l’actualité à travers le prisme d’une culture de l’égalité, et non pas à travers le prisme d’une culture patriarcale. Les Nouvelles NEWS ont publié quatre dossiers sur support papier : Le Sexe de la ville, « Le Sexe de l’économie », « Le Sexe de l’info » et « Les Indicateurs de richesse et bien-être » [note] .
En 2102, lassées de s’entendre répondre systématiquement « Il n’y a pas de femmes expertes ! », Marie-Françoise Colombani et Chekeba Hachemi ont créé le premier Guide des expertes. Après trois éditions papier, le guide devient un site internet, expertes.eu, lancé par le groupe Egalis, Radio France et France télévisions. Il a pour objectif de participer à la visibilité des femmes dans l’espace public et les médias. Il propose une base de données unique de femmes chercheuses, cheffes d’entreprises, présidentes d’associations ou responsables d’institutions et recense plus de 1200 expertes selon trois profils — Métier, Recherche ou Société civile — abordant plus de 250 thématiques et 2500 mots clés [note] .
Le 7 juin 2013 un collectif de femmes journalistes du journal Les Échos a fait la grève des signatures, une première dans l’histoire de la presse. Lassées de se voir sous-représentées dans les hautes sphères de la hiérarchie, elles ont décidé de protester en retirant leur nom des éditions papier et web du quotidien. Alors qu’il y a autant de femmes que d’hommes journalistes dans les rédactions, les 12 postes en rédaction en chef sont tous occupés par des hommes. Comme si les femmes journalistes étaient invisibles ! … Un an après deux femmes ont été nommées à des postes de rédacteur en chef.
En mars 2014, suite à la dissolution de l’AFJ, le collectif Prenons la une est créé et compte 25 membres. Son premier manifeste est publié dans Libération le 3 mars. Il dénonce la trop grande invisibilité des femmes dans les médias, les clichés sexistes qui y sont relayés, la difficulté d’accès aux postes hiérarchiques supérieurs, les inégalités de salaire [note] …
Le collectif réclame notamment :
— l’intégration de la parité dans les critères de déontologie du futur Conseil de presse.
— la présence de 50 % d’expertes à l’antenne et sur les plateaux de télévision, en application concrète de « la juste représentation des femmes dans les médias », prévue par la loi sur l’égalité entre les femmes et les hommes ; dont le CSA doit préciser les contours.
— le conditionnement de l’attribution des « aides à la presse » au respect des lois sur l’égalité professionnelle.
— la création de modules de formation, dispensés auprès de tous les étudiants en école de journalisme, sur la lutte contre les stéréotypes et l’égalité professionnelle. Et l’insertion de modules sur ces thèmes dans les offres de formation continue.
Dans une tribune intitulée « Bas les pattes ! », parue dans Libération le 5 mai 2015, 40 femmes journalistes dénoncent le sexisme et le harcèlement dont elles sont victimes dans l’exercice de leur profession de la part des élus et responsables qu’elles doivent interviewer.
Exemples : aux Quatre-Colonnes, la petite salle où circulent députés et bons mots au cœur de l’Assemblée nationale, c’est un député qui accueille les femmes journalistes par un sonore : « Ah mais vous faites le tapin, vous attendez le client. » Ou un autre qui leur passe la main dans les cheveux en se réjouissant du retour du printemps. Au Sénat, c’est un parlementaire qui déplore qu’elles portent un col roulé et pas un décolleté. C’est un candidat à la primaire face à une grappe de micros masculins qui décide de répondre à l’une un jour d’été « parce que elle, elle porte une jolie robe ». C’est aussi l’étoile montante d’un parti qui insiste pour voir une autre le soir, hors des lieux et des horaires du pouvoir ; dans le huis clos d’un bureau de député, c’est un élu dont les avances ne s’arrêteront qu’avec la menace d’une main courante pour harcèlement…
« Ni naïves ni caricaturales, nous savons que notre métier implique de construire une proximité et un lien de confiance avec nos sources. Mais force est de constater que nous ne le faisons pas tout à fait comme nos camarades masculins, intégrant les contraintes du sexisme ambiant : pas de tête-à-tête ou le moins possible, des tenues passe-partout et une vigilance permanente pour conserver le vouvoiement afin de maintenir ainsi la bonne distance entre un journaliste et son sujet.Tant que la politique sera très majoritairement aux mains d’hommes hétérosexuels plutôt sexagénaires, rien ne changera. Nous aurions adoré pouvoir toutes signer ce texte sans avoir à se retrancher derrière l’anonymat. Mais certaines d’entre nous sont dans des situations professionnelles compliquées et n’ont pas besoin qu’on rajoute de la discrimination à des conditions de travail délicates. Ne pas subir le machisme pour l’avoir dénoncé, en quelque sorte. En 2015, ce que nous aurions vraiment aimé, c’est de ne pas avoir à écrire cette tribune. »
Et dans la presse militante ?
La consultation des six derniers Monde libertaire Hors Série donne une image, forcément partielle, mais qui est cependant assez fidèle à la réalité : la visibilité des femmes y reste hélas à peine meilleure que ce que les féministes dénoncent dans les médias commerciaux.
En termes d’organisation, cette année, le comité de rédaction du Monde libertaire Hors Série est composé de façon paritaire (3 femmes, 3 hommes, tous bénévoles) et affirme sa volonté d’ouvrir largement ses colonnes aux luttes féministes, d’une part en recherchant la parité des expressions, et d’autre part notamment en voulant intégrer, pour chaque thème de dossier abordé, un article portant sur les incidences dudit thème sur les femmes.
Le résultat est cependant loin des ambitions :
Seulement 27 % des textes sont signés par une femme. Le nombre total de plumes est de 86 (certain.es on écrit plusieurs articles), on compte 55 hommes, 20 femmes et 11 signatures indéterminées (pseudos, initiales ou absence de signature). Les « appels à plumes »[note] sont pourtant largement diffusés dans le milieu militant avant chaque numéro, mais la très grande disproportion du nombre de femmes envoyant des propositions d’article est le reflet exact de ce microcosme militant : comme dans les congrès ou la plupart des groupes locaux, les femmes y sont en large minorité.
Même lorsqu’un dossier est réalisé sous la responsabilité [note] d’une femme, la disproportion des expressions reste flagrante. C’est le cas par exemple du dossier sur la santé mentale qui faisait l’objet du numéro 56, entièrement coordonné par une militante : 19 personnes connues dans le milieu de la psychiatrie y sont citées, dont.... seulement 2 femmes, reflétant parfaitement un milieu d’experts sous large domination masculine.
Sur les six dossiers, trois proposent un article portant sur les incidences du thème sur les femmes, signé par une femme. Celles de 14 pour le numéro sur la guerre, Femmes et religions : une haine radicale pour le numéro sur l’anticléricalisme, Le corps marchandise pour le numéro sur la marchandisation du monde). Pour les trois autres dossiers, le comité de rédaction n’a reçu aucun article spécifique, et on ne trouve aucune analyse genrée dans les articles.
Pour les six portfolio, 3 sont l’œuvre d’hommes et 3 de femmes, dont un (pour le numéro sur « actions directes ») regroupant des illustrations de partitions de chants révolutionnaires tous écrits par des hommes.
Les textes sont irrégulièrement sexués. Cette irrégularité s’explique par le fonctionnement particulier du comité de rédaction, qui laisse à chaque auteur la responsabilité individuelle de ses écrits, sans censurer ni modifier : on le constate donc, la féminisation des textes est encore loin d’être généralisée dans les cercles des militants.
On pourrait faire porter l’analyse sur Le Monde libertaire hebdo, le constat ne serait guère différent. On le sait, le milieu militant n’est pas beaucoup plus féministe que la société ! On ne peut que le regretter et citer une nouvelle fois Louise Michel : « Si l’égalité entre les sexes était reconnue, ce serait une fameuse brèche dans la bêtise humaine. » « Le pouvoir est maudit, c’est pour cela que je suis anarchiste ! » Faire ce constat, peu flatteur, devrait nous inciter à se poser ensemble des questions : quelles solutions seraient plus efficaces pour améliorer la participation des femmes à toutes les activités de notre organisation ? Nos efforts sont-ils suffisants ?
Osons le pari que nos organisations militantes prendront conscience qu’aucun changement radical de société ne se fera sans les femmes, dans des relations d’égalité avec les êtres humains de l’autre sexe ! Imaginons qu’elles lisent les rapports officiels et qu’elles réfléchissent à leurs propositions ! Espérons qu’elles reprendront les recommandations formulées par plusieurs organisations féministes en mars 2015 quant au rôle de la langue dans la domination, comme dans l’émancipation [note] ! Rêvons d’un monde nouveau, mettant en œuvre dans un même mouvement les belles valeurs de liberté, d’égalité, de gratuité et de solidarité !
Élisabeth Claude (groupe Pierre-Besnard)