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Maurice Joyeux

Sic transit !

Le jeudi 26 décembre 1991.

Le Consulat polonais, Mutinerie à Montluc, œuvres autobiographiques par lesquelles le lecteur est tenu en haleine, et où on sent l’intensité des événements vécus. Pas un instant d’ennui en parcourant ces pages que je me permets de signaler aux jeunes et aux autres, en leur garantissant l’immense intérêt du récit.

1952-1953, adieu le quai de Valmy, après la désolante aventure d’une poignée d’agitateurs sous la houlette d’un certain Fontenis, maniaques de soi-disant groupes secrets « Organisation — Pensée — Bataille ».

ce fut la rue Ternaux, la renaissance de la FA à laquelle toi Maurice avec notre regrettée amie, Suzy Chevet, ta compagne, au dévouement et au cœur immense, avez travaillé sans relâche.

Anarchiste, Maurice, tu avais aussi une qualité capitale à mes yeux : tu étais aussi un syndicaliste. Je fus témoin lors des congrès confédéraux de la CGT-FO, au palais de la Mutualité, de tes brillantes interventions à la tribune, soulevant d’enthousiasme les 2 000 militants siégeant dans la salle. À vrai dire, tes interventions étaient attendues et appréciées, car tu exprimais avec les mots qu’il fallait ce que pensait et ressentait le militant de base. Bref, Maurice, en anarchiste complet tu étais un syndicaliste conséquent.

À plusieurs reprises, tu es venu nous voir à Bordeaux, tenir conférence pour nous parler de Proudhon et aussi de syndicalisme. Du syndicalisme en prenant comme référence fréquentes Fernand Pelloutier et Émile Pouget ; je le comprenais car ce sont aussi les mêmes références en ce qui me concerne.

Gérard Escoubet (groupe Sébastien-Faure de Bordeaux)