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Comité anti-expulsions

répression contre la solidarité
Le jeudi 4 juin 1998.

Le 26 mai, Pierre et Christophe comparaissaient devant la 24e chambre correctionnelle de Paris pour rebellion avec violence contre des agents dans l’exercice de leur fonction suite à l’action du collectif anti-expulsion, le 15 avril dernier en gare de Lyon, afin d’empêcher l’expulsion de deux sans-papiers algériens par le train en partance pour Marseille. Lors de cette manifestation, les deux copains avaient été menottés et frappés — ce qui leur a valu une garde à vue puis une plainte de la part des autorités — par les forces de l’ordre suite à l’évacuation manu militari des voies bloquées par les manifestants.

Lors des procès, l’avocat des flics réclamait 2 000 FF de dommages et intérêts et 2 500 FF d’amende, alors que le procureur ne requérait qu’une peine de principe. Finalement le président tranchait pour une amende de 1 000 FF avec sursis pendant une période de cinq ans, 300 FF de frais de procédure pénale, et un franc de dommages et intérêts. Le président, juge modéré, reste néanmoins le complice d’un gouvernement qui criminalise les mouvement sociaux, qui expulse des individus attachés à notre territoire, et qui réprime ceux qui tentent de les soutenir. C’est à travers lui la liberté de chacun.

Pascal
groupe Louise Michel (Paris)