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Télé de quat’sous

Oskar Krause

Le jeudi 22 mai 1997.

C. Trinquesse pour AVI et Lefresne pour Peyotl organisent une soirée TIR (« traffic d’images régionales ») consacrée à la création rennaise indépendante. Christian Châtel ouvrira la soirée avec ses installations L’comme l’image ou le Voyage en train (dispositif de deux téléviseurs). Le patient, d’Oskar Krause, et les peintures figuratives de Lucile Pimor. La « réponse francilienne » sera confiée à Peyotl et à l’association « son et image » qui organise depuis dix ans le festival de Gentilly, rebaptisé Les écrans du Doc. Oskar Krause clôturera la soirée par un concert d’images : dix projecteurs composent une mosaïque d’images sur un écran. Ce collectif, est né de l’initiative d’étudiants aux Beaux arts de Rennes : désireux de toucher un public autre que le public dit de festivals, ils organisent l’an dernier, alors que se déroule le festival Arts Electronics, une manifestation dans un bar ; les consommateurs intrigués découvrent pendant une semaine des vidéos proposées à la carte. Beaucoup sont revenus et s’installaient pour regarder, se souvient Chrit Lidl. Oskar Krause, nous confie-t-elle également, est la « mascotte de l’association » : c’est un personnage à la recherche de son identité perdue, dont Wim Wenders conte l’histoire ; ouvrier en bout de chaîne chez Ford, il tamponne les voitures qu’il vérifie de ses initiales, OK. Actuellement, le collectif cherche des projets pour faire revivre un cinéma laissé à l’abandon durant des années, à Montreuil-sur-Ile. Théâtre, cinéma, arts plastiques, Oskar Krause veut faire de ce lieu un espace de rencontre et de travail inter-créations.

Oskar Krause sera à Paris le 26 mai à la Flêche d’or, 102 rue de Bagnolet (20e) à 20 heures.

La Rochelle

Les animateurs du troisième œil sont aussi réalisateurs. Dans leur œuvre, Sachso pour mémoire, J. Yonnet et M. Salmas suivent un groupe de résistants déportés lors de leur « pèlerinage » annuel à Sachsausen. Sachso est le surnom que les déportés français avaient donné à ce camp de concentration situé à 30 km de Berlin. Le documentaire dure quatre heures, un « format » très difficile à « vendre » que les réalisateurs ont choisi en pleine connaissance de cause : ils ont voulu privilégier une durée qui permet aux gens de s’exprimer à leur rythme propre, de vivre devant une caméra qui les suit en longs plans-séquence.

Ainsi peut-on s’attacher aux vingt personnages dont les récits suivent une trajectoire fictionnelle. Malgré un passage sur Planète, la diffusion de Sachso pour mémoire reste confidentielle.
(c/o) 10 bis rue Amelot (Tél : 02 46 41 45 62).

Michelle Rollin