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Congrès anarchiste international

Le jeudi 2 octobre 1997.

Les 31 octobre, 1er et 2 novembre prochains se tiendra à Lyon le 6e congrès de l’Internationale des fédérations anarchistes (IFA). Dans ce cadre le Monde libertaire a décidé de réaliser un dossier, en vous présentant chaque semaine, jusqu’au congrès, un certain nombre de textes sur les enjeux de l’internationalisme ainsi que des présentations d’organisations qui participeront au congrès. Pour ce premier volet nous reproduisons ci-dessous un extrait de l’appel au congrès ainsi qu’un historique de l’I.F.A..



Parce que les frontières nationales imposées par la bourgeoisie divisent artificiellement la classe ouvrière en tribus patriotardes, dissimulant en cela les vrais antagonisme de classe, le mouvement ouvrier, et en son sein le mouvement anarchiste, s’est toujours affirmé internationaliste. Aujourd’hui, à l’heure où le capitalisme se structure toujours mieux à l’échelle mondiale, les anarchistes organisés pensent toujours que seule la coordination internationale peut conduire à l’émancipation sociale qu’ils souhaitent.

C’est à cette fin qu’en 1968 a été crée l’Internationale des fédérations anarchistes (cf ci-contre). L’IFA va tenir son sixième congrès en novembre prochain à Lyon. C’est une échéance importante pour le mouvement anarchiste international. C’est une occasion de se rencontrer, d’échanger des informations et analyses, de parler de l’évolution du système qui nous opprime, de comparer nos stratégies, et d’élaborer des pratiques communes. Le besoin d’un congrès se fait sentir partout dans le monde : le mouvement anarchiste est en pleine mutation, des opportunités qui n’existaient pas pour lui il y a peu de temps se présentent, il se développe parfois là où il n’avait jamais existé.

Pour cela, le secrétariat de l’IFA, à l’issue de plusieurs rencontres préparatoires, a souhaité un congrès le plus ouvert possible, où de nombreux groupes et organisations anarchistes pourront se rendre. Conscients de la nécessité d’un minimum de cohérence pour développer des actions communes, notre base de regroupement se situe clairement sur un terrain anti-capitaliste et anti-étatique au sein du mouvement ouvrier et paysan dans son sens le plus large. Les délégations non-membres de l’IFA pourront donc participer au congrès en tant qu’observatrices et y prendre la parole. Cette rencontre devrait permettre de tisser des liens entre les divers groupes et organisations présentes, pour servir de base à un futur travail commun.

Notons enfin, qu’à l’initiative de la commission femmes de la Fédération anarchiste francophone, dans le cadre de ce congrès, une réunion spécifique entre militantes anarcho-féministes aura lieu.