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Cinéma

L’Algérie à Cannes

solidaires d’une rive à l’autre
Le jeudi 28 mai 1998.

Des tentes de bédouin plantées à quelques mètres du Festival ? Non, une manifestation de la CCAS (Caisse centrale des activités sociales du personnel des industries électrique et gazière) où se déroulent tout au long des dix jours du festival des manifestations (entrée libre et gratuite après une fouille des sacs, Algérie oblige) consacrées à la solidarité « d’une rive à l’autre ». Font partie de la fête tous les films algériens importants, du Charbonnier de Bouamari à La Nuit du Destin de Abdelkrim Bahloul, en passant par les documentaires magnifiques de Mémoires d’immigrés, L’Héritage maghrébin de Yamina Benguigui et de L’Oasis de la belle de mai de Jean-Pierre Lledo.

Puisque 100 % arabica (qui réunissait Khaled et Cheb Mami) de Mahmoud Zemmouri ne manque pas dans la longue liste des films. Les électriciens et gaziers de France ont invité Cheb Mami qui a chanté le 16 mai et Idir qui a ému son public. Un terrain de 4 500 m2 a été mis à disposition de la CCAS avec le partenariat officiel du festival, la transmission permanente sur des radios associatives et le patronage permanent de Radio Agora a été assuré.

Un court métrage a été cofinancé par le festival et Rachida Krim (auteur du beau long métrage Sous les pieds des femmes). Elle le réalise en tournant du 18 au 23 mai en arrière pays cannois La Femme dévoilée. Illustration concrète de la solidarité qui s’exerce dans la joie tous les soirs autour de débats et de projections sur la même rive que le grand festival du palais.

Heike Hurst — émission « Fondu au Noir » (Radio libertaire)