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Faits d’hiver

Le Cœur d’amour épris !

Le jeudi 1er octobre 1998.

Une paysanne égyptienne de 62 ans, un tantinet prospère (plus de deux cent livres sur la balance) mais sacrément gaillarde, a jeté son mari au sol et l’a étouffé en s’asseyant sur lui. Elle lui reprochait de « favoriser » les enfants de sa première épouse.

Le désamour, le vrai, a l’exclusivisme pesant !

Un allemand de 75 ans s’est contenté, lui, de laisser mourir sa femme (immobilisée suite à une chute dans l’appartement) de faim et de soif, en ne lui offrant, en cinq jours, qu’un quignon de pain et un verre d’eau.

Le chat, ça ne s’invente pas, a été nourri normalement pour cause de miaulements revendicatifs intenses et répétés.

Le désamour, le vrai, a le chuchotement lourd de conséquences !

Est-il besoin de le préciser, ces deux faits d’hiver en disent long sur un système social qui vomit par tous ses pores le pire de la prétendue nature humaine.

Est-il également besoin de le préciser, le débat n’est pas prêt d’être clos entre les encravatés de morgue et d’orgueil de la réforme qui, dans le cas présent, ne manqueraient pas de nous conseiller de prendre de la distance avec nos enfants d’avant, d’éviter les grosses et d’apprendre à miauler, et ceux qui osent prétendre que même réformé le désamour aura toujours le goût rance du désamour.

De la révolution de l’amour à l’amour de la révolution (et vice versa)… !

Mais tu rêves, Toto ?

Oui !

Jean-Marc Raynaud