Tu m’demandes si j’suis un macho parce que je pisse encore deboutQuelques éclairs de conscience illuminent mon horizonAu fond duquel persiste encore l’image d’un chien andalouEt j’accepte comme une réponse ce qui n’était qu’une questionMais tu sais que je ne suis pas comme ces inspecteurs de tes fesses,Ceux qui te veulent à la maison avec des mômes à torcherCeux qui te résument à un ventre, photocopieur de l’espèceDont l’encre est la testostérone, celle de l’Histoire éjaculée.J’existe seulement si tu existesJe suis un macho féministeJe t’ai déjà dit que jamais je ne serai le Prince CharmantQui t’enlèvera sur son cheval en t’appelant sa MélusineTu sais bien que les ingénues qui croient aux contes pour enfantsSe retrouvent rapidement en esclavage dans leur cuisineTu sais que je ne te vois pas comme une succube béante et moite,Et que je dégueule avec toi la fausse morale des vrais frustrésDont les boueuses obsessions grillagent la vision étroite,Les yeux murés par le complexe de leur sexe sinistréTu ne me plais pas sainte et salope, obéissante et résignée,Comme dans ces torchons pour pétasses où l’on dresse des marionnettesLe désir dans mon regard croît quand tu déchires les filetsQui emprisonnent lâchement toutes tes sœurs sur la planèteJe sais que c’est toi qui décides de la façon de résisterÀ ceux qui érigent les bûchers de l’inquisition génitaleMais tu sais que contre ces cons je serai toujours à tes côtésParce que tes ailes déployées sont pour moi un besoin vital
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« Macho féministe »
Le jeudi 5 juin 2003.Extrait de l’album « les Chiens mangent les chiens »
Paroles : Fred Alpi
Musique : Fred Alpi, JAP, Julien Terzics