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Une Commission drogue à la FA

Le jeudi 11 janvier 2001.

Á l’initiative de membres des groupes FA de Nantes et de Lorient, une commission antiprohibitionniste existe. Depuis déjà plusieurs années des groupes de la FA sont investis sur les questions de dépénalisation. En 1993, Jean-Pierre Galland (CIRC) était invité par le groupe FA du Mans, Radio libertaire organisait une semaine d’information autour du cannabis… Depuis notre investissement s’est prolongé avec des débats à Lyon, Montpellier, Bordeaux, Nantes, Lorient, Angers, Paris, avec une brochure (aujourd’hui épuisée, mais qui devrait être renouvelée d’ici peu par un livre plus conséquent), deux affiches fédérales (dont la dernière « légalisons le débat » disponible), avec des émissions régulières sur Radio libertaire (« Il y a de la fumée dans le poste »), avec des articles dans Le Monde libertaire (une vingtaine), avec une participation aux manifestations antiprohibitionniste (18 juin par exemple)…

Nous ne mystifions pas les capacités organisationnelles des usagers (des fumeurs de joints…), nous ne nions pas l’investissement très parcellaire (se contentant seulement de militer pour leur liberté d’usage) d’un certain nombre de militant-es. Nous ne nions pas les risques inhérents des drogues : une dépendance importante (voire totale), avec trop souvent comme conséquence une atomisation de l’individu-e qui l’écarte de toute conscience critique globale (pendant que tu fumes, tu laisses faire les politiques). Mais au contraire, ces bémols, ces critiques que l’on peut apporter ne font que renforcer l’intérêt de notre investissement dans un objectif de politisation et de globalisation de la lutte antiprohibitionniste.

Cette commission (afin de mieux coordonner notre intervention) se construit sur la base d’une lutte contre la criminalisation des usagers.

Nous condamnons la prohibition :

  • elle entretient une mafia étatique et privée qui dynamise le marché ;
  • elle marginalise les usagers (délinquance, prison…) ;
  • elle introduit des produits coupés encore plus toxiques ;
  • elle empêche par le mensonge toute politique objective, scientifique d’information et de prévention.

Nous voulons :

  • un système coopératif afin que les drogues ne puissent pas devenir officiellement, comme l’alcool et le tabac, un marché juteux ;
  • des produits purs et un libre choix sur les produits de substitutions avec une politique de soutien et d’accompagnements ;
  • un changement de société car le système capitaliste engendre une société de « consommation », une société toxicomaniaque.

Commission Drogues de la FA
Pour joindre la commission drogues de la FA : ACLN, BP 60221, 44002 Nantes Cedex 1