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Dieu se lance à l’assaut des cieux

Le jeudi 3 avril 2003.

Ça y est, c’est confirmé : l’État souverain du Vatican a créé son premier département spatial. Non ! Ce n’est pas pour envoyer son énième nouveau saint canonisé à la droite de dieu !

Non, non ! Ce ministère, sous la direction du cardinal polonais Odazawa, va conduire le développement des projets spatiaux du Saint-siège-éjectable.

Vaticansat, le premier satellite romain de sa sainteté, devrait — si machin le veut — être lancé par Ariane 5 courant 2004. De sa position géostationnaire, il devrait diffuser — toujours si bidule le souhaite — non des missiles sanctifiés comme les États-Unis sur Bagdad, mais des émissions radios et télévisuelles produites à Rome — les voix du saigneur sont impénétrables —, et qui restent toujours aussi destructrices, sinon pour le corps, du moins pour l’esprit. Il assurera en outre des liens haut débit entre le souverain pontifiant et ses ambassadeurs.

De plus, le ministère devrait recevoir l’apport des astronomes jésuites du Mont-Graham (Tucson — USA), les concepteurs du projet de télescope Georges-Lemaître — ont-ils réussi à voir trucmuche en face ? —, qui, soit disant, étudieraient les fossiles du Big Bang. Il se pourrait qu’ils révisionisent l’histoire de l’univers encore une fois à travers la sauce blanche, les lois saintes et l’obscurantisme religieux.

Et dire que ces mêmes personnes ne reconnaissaient pas, il n’y a pas si longtemps, que l’homme descendait du singe, qui lui-même tombait de l’arbre. Quel saut en avant !

En tout cas, on ne se demandera plus ou passe l’obole du pauvre. Mais il reste vrai que la pourriture ne peut se nourrir que d’elle même.

Ni dieu, ni maître.

Pascal, groupe Louise-Michel