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Chronique de la toile

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Le jeudi 8 avril 2004.

Microsoft est de nouveau sur la sellette, au niveau européen cette fois, pour abus de position dominante. Cela va donner du travail à une pléiade de juristes mais cela n’aura pas d’autre effet. Le seul contrepoids au monstre technologique américain est le logiciel libre. Tout le monde le sait. Mais les pouvoirs se rendent bien compte qu’en le favorisant, on porte atteinte un tant soit peu au mythe de la propriété privée.

Malgré ces résistances, l’idée gagne du terrain de plus en plus. Une de ces formules a remporté les faveurs de nombreux sites associatifs ou militants. Il s’agit de mettre en ligne la possibilité pour tout un chacun de publier ce qu’il juge bon sans pour autant avoir les aptitudes techniques nécessaires pour le faire. Muni d’un identifiant et d’un mot de passe, par la grâce du copier-coller, chacun peut entrer sur le site qui lui est ouvert et publier ce qui lui semble bon. Il existe à ma connaissance deux logiciels libres qui permettent cela : Spip et Attila.

Le premier est le plus connu et utilisé, assez complexe ; on peut aller sur http://www.spip.net/fr, pour en prendre connaissance. Pour Attila, d’une utilisation plus simple, mais offrant bien sûr moins de possibilité et selon certains moins sécurisé, il faut aller sur http://www.attila-php.net/.

Touts les deux utilisent le langage Php, et les bases de données Mysql. Tout cela relève du secteur « libre ».

Deux remarques à leur propos, une sur la forme, l’autre sur le fond. On reconnaît les sites utilisant ce type de système à leur colonage, trois colonnes, rarement deux, souvent une large au milieu, encadrée d’une colonne étroite de part et d’autre.

Cette façon de faire permet un changement rapide et convient parfaitement à des sites dont le premier but est l’information ponctuelle. Sur le plan formel on se rapproche beaucoup du journal papier.

En faisant attention aux signatures des papiers mis en ligne, on s’aperçoit que les mêmes noms reviennent souvent. Cette technique n’est utilisée que par un tout petit nombre des militants qui sont derrière le groupe éditeur. L’excellent site de la Gryffe de Lyon en est l’exemple type : http://www.lagryffe.net/.

En regardant de près, on s’aperçoit qu’il s’agit au mieux de deux personnes ; mais, le plus souvent, il n’y en a qu’une. Je me pose la question : qu’est-ce qui empêche les militants de se jeter nombreux sur cette possibilité ? Il y a là un mystère. Cette situation n’est pas propre à notre milieu militant, on la retrouve partout.

L’araignée, araignee@plusloin.org


On m’a retransmis du Venezuela une affiche concernant des prisonniers politiques locaux. Elle est en ligne à http://plusloin.org/araignee.