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Retraites (6)

Du droit de tous les vieux à vivre dans la même décence

Le jeudi 23 janvier 2003.

Même avec plus d’égalité et de justice, le système des retraites par répartition restera toujours couplé au travail et plus particulièrement au salariat.

De cela, il n’y a pas lieu de s’offusquer dès lors que ce qui constitue un acquis social indéniable n’est considéré que comme une étape vers l’abolition du salariat et celle du travail comme contrainte.

Dans ces conditions, il convient, quand on parle de retraite, de toujours rappeler ce vers quoi nous voulons aller, à savoir une société où ce sera la collectivité (parce qu’elle profite de leur travail) qui financera intégralement les retraites des travailleurs, où le travail (hormis les tâches pénibles qui seront partagées) sera libre, où l’exploitation (et donc le salariat) et l’oppression auront été abolis, et où tous les êtres humains auront le droit (et les moyens de ce droit) de vivre libres.

Dans une société libertaire, il n’y aura donc plus de retraite au sens où on l’entend aujourd’hui parce qu’il n’y aura plus de salariat et parce que tous les vieux (travailleurs ou non) recevront de la collectivité les mêmes moyens financiers et autres de satisfaire au mieux tous leurs besoins.

Jean-Marc Raynaud


Les écrits de Jean-Marc Raynaud sont extraits de l’article « Le syndrome de Janus » publié dans la brochure Les Retraites dans la collection Du charbon pour les braises des Éditions du Monde libertaire, disponible à Publico, au prix de 5 euros.